Carnet de voyage : « On the ZAD again »

Je n’ai pas vraiment envie de faire une introduction qui reprécise ce qu’est la ZAD de Notre Dame des Landes.  Des centaines et des centaines d’écrivains, de sociologues, de climatologues, de journalistes, ou encore de philosophes, ont écrit sur la question.

De même que nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir faire une bd sur ce lieu atypique. Et c’est tant mieux ! J’y ai d’ailleurs rencontré une jeune femme qui s’appelle Saskia et qui avance sur un très beau projet de bande dessinée, très dense, sur la ZAD de NDDL. Plus les voix seront nombreuses à clamer ce qui se passe là bas, plus le projet aura de l’écho, de l’ampleur, du poids et surtout de la valeur.

Le carnet que je présente là ne retrace qu’un itinéraire d’une petite semaine seulement à travers la Zad. Il en va d’une petite promenade bucolique et rigolarde. Pardon si cela tranche avec l’image de zone en lutte que nous en avons généralement, ou si ça paraît trop insouciant aux yeux de certains.

Certains parlent de « laboratoire »… Virginie Despentes, dans « L’éloge des mauvaises herbes », nomme même ses habitants « des chercheurs ». Pour la création de ce petit carnet, j’ai beaucoup été nourrie par la lecture de cet excellent livre, recommandable parmi tous, paru en juin 2018 aux éditions Les liens qui libèrent. Il y fait appel à de nombreux intellectuels et écrivains qui prennent partie pour la Zad.

Voici donc un témoignage de plus sur NDDL…

1-le-dome

2-ambazada-1

3-ambazada-2

4-dome-2

Entre temps, j’ai eu l’occase de savoir le terme exact pour la construction (haha, la nulle!) et c’est une dôme « GÉODÉSIQUE », en fait!

5-phare

6-roulotte

7-cabane-non-mixte

8-limembout

9-nature-1

10-nature-2

J’aurais aimé narrer tant de choses de cette semaine encore : les promenades en vélo à travers la ZAD, l’autre chantier de construction, la Hulotte, où on fabrique une superbe petite maison en pierres, le pique-nique nocturne à la Vache-Rit, la traversée des champs de maïs, toute la fournée de pains faite par Kamel aux Fosses Noires et qui a été envoyée au camp de réfugiés qui s’est installé en plein coeur de Nantes (et dont PERSONNE n’a parlé dans les médias) et tout et tout et tout… Mais le temps est suspendu à la ZAD. On y travaille dur, certes, mais on arrête d’être productiviste. Alors ce carnet suffira.

Je n’ai pas peur de me répéter : Puisque « lire délivre », IL FAUT LIRE CE LIVRE => « L’éloge des mauvaises herbes ». Il se termine par cet excellent texte d’Alain Damasio, « Hyphe… », terme qu’il emploie pour sa provenance végétale, mais aussi pour ses résonances avec le « if » des anglophones, « et si…? ». Il imagine un personnage, une femme, qui vivrait à la ZAD de NDDL en 2045. Il y fantasme tout un univers, à la fois onirique et terrestre, merveilleux et lucide. Ça fait rêver et en même temps, ça paraît tout à fait réaliste, envisageable. Et si la ZAD perdurait…?

=> http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-%C3%89loge_des_mauvaises_herbes-543-1-1-0-1.html

3 réflexions sur “Carnet de voyage : « On the ZAD again »

  1. En voilâ des vacances sans vacance : que du beau, du bon, du bio et des raisons d’espérer , de vivre autrement, c’est si urgent! C’est par la marge que tient la page (paradoxal…) , et par l’image que vit MarthA …Et que je me souviens de qq LarZAc, Plogoff et autres îlots pas tout à fait engloutis! Merci pour cette invitation au voyage non touristique, mais si noblement , vitalement politique!

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